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Un joli nom pour un endroit magique !!! La source des pierres irrigue une longue oasis au Nord d’Essaouira.
Pour s’y rendre, deux chemins. L’idéal est d’arriver par l’un et de repartir par l’autre pour admirer la région.
Prendre la route de Marrakech au départ d’Essaouira et aller jusqu’à Ounagha. Là, prendre la route de Casablanca, et, cinq kilomètres plus loin, à l’entrée du village de Had Draa (très gros souk le dimanche matin),une route sur la gauche mène dans la région maraichère d’Akermoud, riche en eau, grenier local en fruits et légumes. La route serpente au milieu des arganiers, des eucalyptus, des agaves ou des figuiers de barbarie, la région est très verte. Exactement dix kilomètres plus loin, sur la droite, une piste mène à la source. Pas de panneau indicateur mais une grosse borne qui marque l’entrée. Rouler deux cents mètres et vous y êtes. Vous arrivez sur une vaste esplanade, l’oued coule tout près, un puits où les hommes se relaient pour y puiser des seaux, les séguias commencent là.
Sous le protectorat au début du XXe siècle, les européens et la municipalité créent ce système d’irrigation, technique ancestrale, pour améliorer la production des zones de culture. Laisser la voiture un peu plus haut, pour ne pas se gâcher le paysage et se laisser dériver au milieu des palmiers, des séguias, des oliviers.
Sur les hauteurs, un marabout, celui de Sidi Ali Ben Rhamoun, aveuglant de blancheur et sa mosquée attenante dominent la vallée. Une vraie oasis, sous les oliviers des animaux paissent, plus loin des cultures en étages sous les palmiers, l’herbe verte, les grenadiers, rien ne manque !
De grosses pierres suspendues, parfois en équilibre instable, sous le marabout, ont donné au lieu son nom. Une oasis de fraîcheur qui étonne et détonne si près de la ville d’Essaouira. Bruissement du vent dans les feuilles des arbres, pépiement d’oiseaux variés, murmure de l’eau qui s’écoule, le tout dégage un sentiment de sérénité.
Sur l’esplanade, à droite, prenez le temps de marcher, les grosses roches se font plus nombreuses, la terre plus rouge, et vous découvrirez des meules taillées à même la roche par les gens du village. Un peu plus au Nord, le djebel Hadid (la montagne de fer) s’impose et veille sur la contrée.
En quittant Aïn Ahjar, reprendre la piste qui rejoint la route et prendre sur la droite, en direction de l’ouest vers la mer. Vous longerez l’oasis et ses multitudes d’oliviers.
Faire 4 kilomètres et la route se divise. A droite vers le village d’Akermoud, tout droit vers la route côtière de Safi. Encore 4 kilomètres et vous arrivez sur la mer à 2 kilomètres au Nord de Moulay Bouzerktoun, village où les ballets de planches à voile vous raviront et où il est possible de se restaurer face à l’océan, mieux encore au coucher de soleil pour clore la journée dans un océan de beauté. Prendre donc vers la gauche pour regagner Essaouira, la route traverse l’immensité de la forêt de thuya.