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Ouverture à Essaouira de l’exposition « Le Thé, une culture partagée entre le Maroc et la Chine ».
« Au Maroc, la consommation du thé à la menthe a toujours constitué un plaisir total et un signe d’authenticité des valeurs de la famille et de l’hospitalité ».
Le choix d’Essaouira pour abriter cette nouvelle infrastructure culturelle est dû au fait historique que c’est par le port de Mogador que le thé fut introduit pour la première fois au Royaume
La première exposition sur l’histoire du thé, prévue du 25 novembre au 15 juillet prochain sous le thème « Le Thé, une culture partagée entre le Maroc et la Chine », s’est ouverte au musée Sidi Mohamed Ben Abdallah à Essaouira.
La cérémonie d’ouverture de cette exposition, organisée conjointement par le ministère de la Culture et l’administration du patrimoine culturel chinois en partenariat avec l’Association Essaouira-Mogador et le musée national du thé, a été marquée par la présence de André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira Mogador, Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture et Sun Shuzhong, ambassadeur de la Chine à Rabat.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Azoulay a souligné qu’avec cette première exposition sur l’histoire du thé « Essaouira a choisi de se dévoiler en convoquant l’histoire des annales pour nous apprendre que ce thé vert qui nous est tellement familier, c’est par Essaouira-Mogador qu’il a abordé nos côtes au 18e siècle et c’est depuis Essaouira qu’il est entré dans tous nos foyers ».
Cette exposition sera également la première pierre d’un édifice qui est le musée national du thé à Essaouira et qui sera le deuxième musée au monde consacré au thé, après celui qui existe en Chine, a relevé Azoulay, notant qu’il s’agit d’un « projet légitime car, comme nous le raconte cette première exposition, c’est au Palais du Roi Mohammed Ben Abdellah à Essaouira qu’est née la saga marocaine du thé à la menthe, une saga dont on découvrira dans le futur musée qu’elle a été aussi une formidable épopée sociale, culturelle, artistique, historique et aux multiples ressorts diplomatiques et économiques ».
Pour sa part, Sbihi a affirmé que l’organisation de cette exposition est une occasion de faire connaître l’histoire du thé, l’itinéraire de son acheminement depuis la Chine jusqu’au Maroc, les ustensiles utilisés et le cérémonial et les rituels qui accompagnent sa préparation et sa consommation.
« Introduit au Maroc depuis le 18e siècle, le thé est de nos jours ancré dans les traditions et les pratiques marocaines au point de devenir un symbole de l’hospitalité et du bon accueil », a-t-il dit, mettant en avant la passion inébranlable des peuples marocain et chinois pour cette boisson, qui se traduit par le classement de la Chine et du Maroc à la tête des pays consommateurs du thé à l’échelle mondiale.
Shuzhong a mis, pour sa part, en avant la valeur du thé comme boisson ancrée dans le quotidien et très connue aussi bien en Chine qu’au Maroc, ajoutant qu’étant très important pour les deux peuples, le thé peut servir de passerelle d’amitié entre les deux pays.
Lors de cette exposition, qui permettra au visiteur de découvrir la passion partagée pour cette plante et communément conservée à travers le temps et l’espace par les peuples chinois et marocains, les thématiques sont illustrées par des panneaux didactiques, des tableaux, des présentoirs et des vitrines d’objets archéologiques et ethnographiques.
L’objectif final de cette exposition est de montrer la spécificité marocaine en matière de préparation et de consommation du thé, et de mettre en exergue cette culture partagée entre deux nations.
A rappeler que les gouvernements marocain et chinois avaient signé, en juin 2012, un accord pour la mise en place d’un musée national du thé à Essaouira, qui devra être construit sur une superficie de 2.300 m2 et mettre en valeur des objets d’art sur le thème du thé.